Chronique Sud Radio avec Brigitte Lahaie – 21 janvier 2019
On confond dans notre culture « franco-franchouillarde » le problème et l’état dans lequel on se trouve quand la vie ne nous satisfait pas…
Parler des problèmes crée des problèmes, parler des solutions crée des solutions !!!
En Europe et plus particulièrement en France, nous couchons avec les problèmes… J’ai un problème, je n’ai plus de travail, j’ai un problème, mon mari ou ma fille m’a quitté, j’ai un problème, mon patron ne m’a pas augmenté…
On confond tout…
En mathématiques, psychologie positive, on ne parle pas de « problème », mais plutôt d’état présent insatisfaisant… Qui dit état insatisfaisant, accompagné de son lot de symptômes, devrait « normalement » s’accompagner de son pendant positif… son état espéré… Mais nous sommes chez nous dans la culture de l’état problème. Toutes les écoles forment à cela, ingénieur, ENA, écoles de commerce, etc. Nous sommes les rois de l’analyse, les reines de l’étude et du REX (retour sur expérience). Nous sommes les pros de la mesure des conséquences négatives…
Nous sommes tournés vers le passé, nous sommes capables de définir durant des heures toutes les conséquences de cet état insatisfaisant, ce qu’il entraîne, sur le plan financier, familial, organisation … et nous cherchons les causes, les fautifs, leurs raisons, leurs raisonnements, la manière dont nous pourrions même nous débarrasser de ces encombrants partenaires…
Nous sommes dans le pourquoi… et cela nous met dans tous nos états ! On en pleure, on en souffre, en s’en sclérose – en plaque … verrouillés que nous sommes par nos angoisses et nos certitudes … Figé, pas en mouvement… Avec un mal de ventre qui nous glace et qui peut parfois déclencher des symptômes de maladie voire des maladies, tout court.
Et il y a une alternative à cela.
Se mettre en mode « solution, comme disent les Anglo-saxons. C’est précisément passer de cet état insatisfaisant, à un état espéré, pour ne pas dire désiré, souhaité attendu. Déjà un gros changement, que de comprendre ce travail de créativité : il y a derrière cet état insatisfaisant, un état attendu et souhaité. Eh oui, cela va vous « obliger » à vous projeter … un peu… À créer une forme d’imagerie mentale de ce que vous souhaitez à la place de ce qui vous insatisfait : retrouver un équilibre familial, retrouver un emploi, retrouver un mari, tomber enceinte, guérir, etc.
Et ainsi, commencer à lâcher ce « satané problème » !!! (On a parfois une sacrée intention positive à être dans son « caca » …)
Et ici, définir un process diamétralement opposé, bien que très similaire, le tout en positif :
- Stop au pourquoi et place au comment.
- Stop aux recherches des causes et place au processus.
- Stop à la mesure des conséquences négatives et place à la protection des conséquences positives.
- Stop à l’analyse – même si elle peut être intéressante, et place à la créativité.
- Stop à la sclérose et place au mouvement.
- Stop à la gueule, et place au bonheur et au sourire.
- Rien ne sert d’agiter la merde … qui en général sent mauvais, place à ce qui va nous donner envie d’avancer est de nous mettre en mouvement, nous et notre entourage…
Et voilà, le problème – et sa résolution, n’est plus l’état dans lequel je trouve l’insatisfaction, mais bien la manière dont je peux quitter cet état pour me diriger vers celui que je désire, que j’attends de tout mon être.
Je crée en me projetant dans le futur, pour pouvoir agir, ici et maintenant, moi et celles et ceux qui sont autour de moi.
Je crée une vision qui va me dynamiser, me donner envie de bouger et donner cette même envie à celles et ceux qui sont autour de moi.
Je ne suis pas obligé de parler de ce qui ne va pas, je peux même choisir de ne parler que de ce que je veux à la place… « Imaginons que – de manière réaliste, tu obtiennes ce qui te rendrait profondément, heureux, commet cela se traduirait il ? » VAK, factuel, réalise et précis…
Cela oblige à parler avec des mots précis et contextualisés…
Pour conclure, une petite citation de Richard Bach… Illusion – le messie récalcitrant : « Il n’est jamais problème qui n’ait un cadeau pour toi entre ses mains. Tu cherches des problèmes parce que tu as besoin de leurs cadeaux »